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 Le Père de Groit

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مُساهمةموضوع: Le Père de Groit   Le Père de Groit Icon_minitimeالسبت 26 يوليو - 19:18



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==> BIOGRAPHIE DE L'AUTEURE

Honoré de Balzac est né à Tours en 1799. Après des études de droit, il décide d’abandonner une carrière d’avoué pour se consacrer à la littérature. Il ne signe toutefois que sa première œuvre, Les Chouans, qu’en 1829. Deux ans plus tard, La Peau de chagrin confirme son talent, et, en 1833, il conçoit le projet d’un « grand roman de la société » dont chaque titre formerait un chapitre ou reparaîtraient certains personnages. A cette même période, il a écrit Le lys dans la vallée, le colonel Chabert, le Médecin de campagne et Eugénie Grandet puis esquisse le plan des Etudes sociales qui prend en 1840 le titre de la Comédie humaine. A partir de 1847, sa santé décline rapidement. Il s’éteint en 1850 à Paris, laissant derrière lui une œuvre colossale.

==> RESUME GENERAL

Rastignac passe par 3 étapes initiatiques : Mme de Beauséant , qui lui apprend le grand monde ; Vautrin, qui lui dévoile la dureté des rapports sociaux et la loi de l’intérêt ; Goriot, qui, par sa mort, lui prouve le danger des passions. La description qui inaugure le roman apparait comme un coup de force, et utilise la technique du dévoilement progressif.

Le roman comprend quatre parties. La première partie, intitulée « Une pension bourgeoise », présente les lieux aux confns du Quartier latin et du faubourg Saint-Marcel, rue Neuve Sainte-Geneviève, actuellement rue Tournefort. La sordide pension Vauquer est présentée par étages. Les lieux sont accordés au personnage de la tenancière, Madame Vauquer : « toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne ». Les personnages sont apparentés à un microcosme familial et les portraits se succèdent. D’une part, les plus âgés : Mademoiselle Michonneau, Poiret, Madame Couture ; puis les jeunes, étudiants insouciants. Trois personnages se distinguent surtout par leurs liens avec d’autres milieux que celui du monde clos de la pension. Rastignac est un jeune aristocrate provincial venu étudier à Paris, Vautrin est un homme, mystérieux et marginal auquel Balzac consacre un long portrait inquiétant, enfn Goriot est un commerçant retraité de belle allure lors de son installation en 1812, mais tombé peu à peu dans la décrépitude lorsque le roman commence en 1819. Il est la cible des moqueries rituelles des jeunes pensionnaires.

La première partie comprend ensuite deux journées. Dans la première, la pension présente certains mystères dont Rastignac est le témoin : Goriot fond un lingot d’or, Vautrin rentre en pleine nuit à la pension, tandis que des lettres sont portées à des destinataires extérieurs. Rastignac apprend la situation d’abandon de Victorine Taillefer, tandis que Vautrin se lance dans une longue tirade sur la réalité de la société parisienne, à l’attention de l’étudiant. Telles sont les premières perspectives romanesques à suivre dans l’oeuvre.

Au cours de la seconde journée, Rastignac part à la découverte du monde dans deux hôtels aristocratiques. Il est reçu chez la comtesse Anastasie de Restaud, rue du Helder, rencontre un jeune dandy, Maxime de Trailles, mais se voit écarté pour une maladresse commise : avoir évoqué le nom du Père Goriot. Puis, chez sa cousine Madame de Beauséant, rue de Grenelle, l’étudiant apprend par Madame de Langeais le secret du Père Goriot. Ses deux flles, Anastasie et Delphine ont épousé, la première un 

aristocrate, Monsieur de Restaud, la seconde, le banquier de Nucingen. Le vieillard a d’abord été bien reçu pas ses gendres, mais le revirement politique de 1815 a impliqué sa disgrâce, sa marginalisation, du fait de ses opinions républicaines. Goriot est devenu « compromettant ». A la fn de cette partie, Madame de Beauséant prodigue quelques conseils désabusés de réussite sociale au jeune homme. Cette journée permet d’élargir le cadre du roman et à Rastignac de prendre conscience de la situation.

Rastignac est au centre de la seconde partie intitulée : « L’entrée dans le monde ». Elle est dominée en son début par le long discours d’initiation de Vautrin qui tente de convaincre le jeune homme d’utiliser tous les moyens pour réussir socialement. Sa famille est dans la situation souvent modeste de l’aristocratie de province, désormais inférieure à celle de la bourgeoisie parisienne, et la carrière juridique qu’il convoite ne lui offrirait qu’une perspective médiocre et routinière. Il propose donc à Rastignac un marché criminel : épouser Victorine Taillefer, qui pourrait hériter de son frère que lui, Vautrin, se chargerait de faire assassiner moyennant une légère commission. Rastignac s’indigne au nom de la morale.Vautrin investirait les deux cent mille francs dans un projet d’installation aux Etats-Unis. 

Pour l’instant le jeune Rastignac songe surtout à conquérir Delphine de Nucingen dont le mari rejoint ailleurs sa maîtresse… Delphine lui confe l’échec de son mariage et sa situation de dépendance fnancière vis-à-vis de son mari. Eugène est conscient de sa position mondaine comme cousin de Madame de Beauséant mais ses besoins fnanciers font qu’il doit se soumettre à Vautrin dont il devient le créancier ; il s’engage peu à peu dans l’acceptation du marché diabolique proposé par l’ex-bagnard. C’est Rastignac qui fait donc l’unité de cette partie, où nous découvrons à la fois les salons, les sentiments de Goriot et l’infuence de Vautrin. 

Dans la troisième partie intitulée « Trompe-la-Mort », où Balzac utilise surtout des récits et des dialogues, nous apprenons d’abord l’identité réelle de Vautrin, qui se nomme en fait Jacques Collin. Mais l’assassinat du fls Taillefer se prépare. Vautrin tente d’endormir Eugène et Goriot, puis les événements se bousculent de manière dramatisée. Taillefer est gravement blessé, Vautrin est démasqué par la police qui a fait irruption dans la pension. Le personnage apparaît dans toute sa grandeur et dans toute son horreur. Quant à Rastignac, il entend se lier pour l’avenir avec Delphine.

Dans la dernière partie, l’attention est portée sur Goriot. Venues se plaindre et exposer leurs diffcultés, les deux flles se querellent en présence de leur père, lequel ne peut plus les aider. Elles le quittent et Delphine part assister au bal donné par Madame de Beauséant à l’occasion de son départ en province, ayant décidé d’abandonner la vie parisienne. Désespéré, Goriot est à l’agonie, en proie à un délire de passion paternelle ; il espère revoir ses flles et les aime toujours. Delphine ne daigne pas se déplacer à la pension tandis qu’Anastasie y parvient trop tard. Rastignac devra lui-même régler les frais de l’inhumation qui a lieu un soir lugubre au Père-Lachaise. Rastignac comprend alors la leçon livrée par ce monde impitoyable. Goriot a disparu mais l’étudiant entend désormais défer Paris comme l’indique la fn du roman.

==> LES CHAPITRES 

Premier chapitre: « Une pension bourgeoise »
A la fin de novembre 1819, au quartier Latin, plusieurs personnes vivent dans la sordide pension de Mme Vauquer, rue Neuve-Sainte-Geniève, qui nous est longuement présentée. On y trouve Melle Michonneau et M. Poiret, Victorine Taillefer, jeune fille déshéritée par son père ; Eugène de Rastignac, étudiant noble, mais pauvre, venu faire son droit et chercher gloire et pouvoir ; le mystérieux M. Vautrin, une force de la nature, et le père Goriot, vieux et pitoyable locataire, qui semble secourir financièrement des jeunes femmes. Le comportement de ces deux derniers pensionnaires intrigue Eugène.

Chez Mme de Restaud, puis, dans le faubourg Saint-Germain, chez Mme de Beauséant, sa cousine, où il rencontre la duchesse de Langeais, Rastignac apprend la vérité sur le père Goriot. Cet ancien vermicellier est méprisé par ses filles auxquelles il a consacré tout son amour et sa fortune. Il se ruine pour les caprices d’Anastasie (devenue la comtesse de Restaud) et de Delphine (épouse du banquier baron de Nucingen), qui ont toutes deux des amants. Pour faire son entrée dans le monde, Eugène demande de l’argent à sa famille.

Deuxième chapitre: « L’Entrée dans le monde »
Vautrin engage Eugène à courtiser Victorine et lui fait miroiter l’héritage qu’elle pourrait recevoir. Encouragé par le père Goriot, Eugène choisit de conquérir Delphine, dont il fait la connaissance grâce à Mme de Beauséant, qui l’avait initié au secret du monde et lui avait enseigné comment se comporter avec les femmes. Il se rend chez Mme de Nucingen, dans le quartier de la Chaussée d’Antin, joue pour elle, car elle a besoin d’argent pour son amant, Henri de Marsay. Ils se rendent aux Bouffons, puis au bal de la maréchale de Carigliano. Cependant, Vautrin veut toujours le convaincre d’épouser Victorine.

Troisième chapitre: « Trompe-la-Mort »
Deux locataires de la pension, le médiocre M. Poiret et Melle Michonneau, alléchés par l’appât du gain, aident le policier Gondureau (nom d’emprunt de Bibi-Lupin, chef de Sûreté) à percer à jour la véritable identité de Vautrin : il s’agit de Jacques Collin, un forçat évadé, surnommé Trompre-la-Mort. Peu avant son arrestation, celui-ci arrive à faire tuer le frère de Victorine, assurant ainsi à la jeune fille un énorme héritage. Rastignac connait le bonheur avec Delphine dans un appartement que leur a aménagé le père Goriot.

Quatrième chapitre: « La Mort du père »
Cependant, ruiné et épuisé par les exigences égoïstes de ses filles de plus en plus endettées, le vieillard tombe malade. L’étudiant en médecine Bianchon, pensionnaire externe et ami d’Eugène, diagnostique une fin prochaine. Eugène tire Delphine et Anastasie de leur mauvaise situation financière. Elles délaissent leur père que soignent Bianchon et Rastignac. Celui-ci se rend à la soirée d’adieu que donne Mme de Beauséant, abandonné par son amant. Alors que son état empire, le Père Goriot comprend que ses filles ne viendront pas. Il les maudit, puis les excuse et les bénit. Il meurt dans l’indifférence des pensionnaires, alors que Mme de Restaud arrive trop tard. Au Père-Lachaise, seuls Eugène et Christophe, le factotum de la pension assistent aux obsèques du pauvre homme. Du haut du cimetière, Eugène adresse un défi à la capitale : « A nous deux maintenant ! », le roman se termine en 1820.

=> NB: Une chose importante à savoir sur le Père Goriot : sa montée des étages dans la pension Vauquer montre sa dégradation financière. En effet, il se ruine pour ses filles, et n'a donc plus assez d'argent pour habiter les meilleurs logements qui se trouvent au premier étage de la pension. Dans cet ouvrage, les étages de la pension Vauquer définissent la situation sociale et financière des personnages.

==> LES PERSONNAGES PRINCIPAUX 

Madame Vauquer: Elle est âgée d’environ cinquante ans, elle est décrite comme « une femme qui a eu des malheurs ». L’œil vitreux, l’air innocent d’une entremetteuse qui va se gendarmer pour se faire payer plus tard, mais d’ailleurs prête à tout pour adoucir son sort. Elle a été mariée à un monsieur Vauquer qui apparemment « ne lui aurait laissé que ses yeux pour pleurer » et la pension. Elle se fait aussi passer pour aussi misérable que ses pensionnaires même si elle serait plus riche. Elle habite au premier étage, qui contenait les deux meilleurs appartements, seulement elle habite le moins considérable.

La grosse Sylvie: Elle est la cuisinière de la pension Vauquer.

Christophe: Il est l’homme à tout faire de la pension.

Madame Couture et Victorine Taillefer: Ces deux dames habitent dans l’autre appartement du 1er étage, le meilleur. Madame Couture est une veuve d’un Commissaire-Ordonnateur de la République française et elle sert de mère à Victorine Taillefer qui est une jeune fille dont le père l’a déshéritée, car il refuse de la reconnaitre au profit du frère de celle-ci.

Monsieur Poiret: Il vit au second étage. C’est un vieillard pitoyable, décrit comme ennuyeux au possible. Il livrera avec Michonneau Vautrin.

Monsieur Vautrin: Il vit au second étage. Son vrai nom est Jacques Collin, aussi connu sous le surnom de Trompe-la-Mort, criminel notoire et ancien forçat évadé du Bagne de Toulon, qui a été condamné pour un faux commis par un autre. Depuis 1815, il se cache à Paris sous le nom de Vautrin. Il est (probablement) trahi par un ancien camarade du bagne, surnommé Fil-de-Soie. ہ l'aide de Mlle Michonneau, qui découvre la marque « T.F. » sur l'épaule de Vautrin, on peut l'arrêter et l'envoyer au Bagne de Rochefort.

Mademoiselle Michonneau: Elle vit au troisième étage. C’est une vieille fille qui est décrite comme très maigre, mais qui a dû posséder une certaine beauté durant sa jeunesse. On ne sait pas grand-chose sur son passé (courtisane, amante délaissée…) qui aurait pu lui valoir ce physique peu avenant, mais qui garde les traces d’une ancienne beauté. Elle dit avoir pris soin d’un vieux monsieur qui lui aurait laissé 1000 franc de rente. Par appât du gain, elle livrera avec Poiret (qui semble être amoureux d’elle) Vautrin au policier Gondureau.

Le père Goriot: Il vit au troisième étage. C’est un ancien vermicellier, fabricant de pâtes d’Italie et d’amidon. Il est méprisé et ridiculisé par les autres pensionnaires. Cependant, il se liera d’amitié avec Eugène et favorisera même son histoire d’amour avec Delphine, sa fille cadette. Il est le père d’Anastasie (devenue comtesse de Restaud) et de Delphine (devenu la femme du banquier baron de Nucingen). Ils aiment passionnément ses filles au point de liquider toute sa fortune et vivre dans la misère pour leurs caprices et fantaisies sans qu’elles aient la moindre reconnaissance pour lui.

Eugène de Rastignac: Il vit au troisième étage. Il vient d’une famille aristocratique de campagne, de Charente pour étudier le droit à Paris. Sa famille fait beaucoup de sacrifices pour qu’il puisse arriver dans la vie. ہ la maison Vauquer, rue Neuve-Sainte-Geneviève, il rencontre Jacques Collin, alias Vautrin, qui excite ses mauvais penchants. Toutefois Rastignac, ambitieux (on pourrait même dire calculateur et opportuniste) mais humain (il est toujours déchire entre son ambition et ses valeurs), ne suit pas jusqu’au bout les conseils criminels de Jacques Collin. Ami d’Horace Bianchon (médecin), il aime une fille du père Goriot, Delphine de Nucingen.

Horace Bianchon: Il vit au troisième étage. Il est étudiant en médecine et ami de Rastignac.

Anastasie de Restaud: Fille aînée du père Goriot qu’elle a pratiquement renié, est la maîtresse de Maxime de Trailles dont elle paie les dettes à Gobseck. Rastignac jette son dévolu sur elle avant de devenir l’amant de sa sœur Delphine.

Maxime de Trailles: Dandy débauché, voire criminel, il revient pratiquement dans toute la Comédie humaine, où il est à la fois puissant et redouté car il fait partie des Treize. Il détruit les fortunes à la vitesse de l’éclair, la sienne d’abord dans le Député d’Arcis, puis celle de Sarah van Gobseck (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau), avant de pousser Anastasie de Restaud au désespoir. Finalement ruiné, il épousera Cécile Beauvisage pour sa fortune (Béatrix).

Henry de Marsay: Il est l’amant d’Anastasie.

Delphine de Nucingen: Fille cadette du père Goriot, femme du baron de Nucingen, qu'elle a épousé en 1808. Ce riche banquier ne lui donne que le strict nécessaire. C'est pourquoi Delphine est toujours à la recherche d'argent. Elle vient arracher à son père les dernières économies du vieillard pour payer les dettes contractées par elle chez Gobseck]). Devenue la maîtresse d'Eugène de Rastignac, elle s'installe avec lui dans un petit appartement aménagé par le Père Goriot qui pense finir ses jours aux côtés des deux tourtereaux. Les espoirs du vieillard seront déçus. Delphine est tout entière occupée à être reçue chez la vicomtesse de Beauséant, qui règne sur le Tout-Paris, et dont le salon au faubourg Saint-Germain ne s'ouvre qu'aux gens titrés de longue date. Ce qui n'est pas le cas de Delphine, ex-roturière. Eugène de Rastignac réussit tout de même à la faire admettre au bal d'adieu de la vicomtesse qui quitte Paris par dépit amoureux, après avoir été abandonnée par le marquis d'Ajuda-Pinto. Delphine ne poursuit qu'un seul but : appartenir au faubourg Saint-Germain.

Madame de Beauséant: Elle est vicomtesse et une lointaine cousine de Rastignac qu’elle initiera au secret du faubourg Saint-Germain. Après que son amant, le marquis d’Ajuda-Pinto l’ait quittée, elle se retire de la vie publique.

==> LES THEMES DOMINANTS 

La paternité: Le père Goriot est et représente la figure du père qui serait prêt à tout pour ses deux filles. Il s’agit, ici, du récit d’une passion, dans les deux sens du terme : sens profane, le père Goriot éprouve plus qu’un amour paternel ; sens religieux, car il est le « Christ de la paternité ».

L’apprentissage du jeune homme: Le père Goriot est aussi un roman d’éducation. On peut le définir comme un roman de début de vie où l’on suit à travers les différentes couches de la société le parcours d’un héros jeune (rarement une héroïne) qui, dans un premier temps, n’est que la somme de ses illusions. Ce héros devra comprendre que celles-ci ne mènent qu’à l’échec, voire à la mort, et s’il veut réussir, il lui faudra les abandonner.

La société:Balzac met en scène la dégradation de la société. Il présente un monde atomisé en individus qui suivent la loi de leur intérêt. C’est une des raisons de la multiplication des intrigues et des rapprochements circonstanciels entre les personnages.

Vautrin et la poésie du mal: Rastignac est soumis à une double tentation : le père lui offre Delphine et Vautrin lui explique les ressorts d’un monde gouverné par la loi de l’intérêt, lui proposant un crime pour s’y faire sa place. L’ambitieux suit alors un parcours initiatique à partir de la maison Vauquer où il faut déchiffrer et observer les signes et à partir d’où il faut partir explorer Paris (d’où les allées et venues). Le forçat et la grande dame, madame de Beauséant, lui disent au fond la même chose : il faut bannir les sentiments et utiliser les autres. Le jeune provincial découvre le pouvoir de l’argent et comme dirait Goriot : « monnaie fait tout ». La figure de Vautrin est celle d’un homme supérieur, d’un bandit lucide et implacable, héros de la volonté et de l’énergie. Il a la charge d’expliquer les lois de la société en termes balzaciens. En prenant en charge Eugène, il devient son mentor. Son échec sert le jeune homme qui retiendra l’essentiel des leçons de son maitre.

La condition féminine:Le père Goriot est également un roman des femmes. Delphine trouve aussi sa voie dans un monde hostile à ses origines et elle doit se battre contre la sujétion conjugale. Dans l’ensemble, les personnages féminins illustrent la condition faite à la femme dans la société de l’époque.
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